Raton laveur du Costa Rica
Le Raton Laveur (Mapache)
On le dit « laveur » à son habitude, plus ou moins réelle, de tremper ses aliments dans l’eau avant de les manger. Il semblerait qu’il trempe ses aliments non pour les laver mais pour les attendrir. Il a un régime alimentaire varié : insectes, vers, larves, poissons, grenouilles, tortues, moules, palourde et des petits mammifères. Il aime également le maïs, les fruits, les glands, les noix et dans les villes, il fouille les poubelles. Attention à ce propos, si vous comptez acheter une maison avec une cuisine ouverte sur l’extérieur, il se peut qu’il vienne la visiter régulièrement (expérience vécue dans le Guanacaste).
Il est normalement nocturne et opportuniste (A Manuel Antonio, il est quasi certain que si vous vous posez sur la plage et laissez votre sac à dos sans surveillance, un de ces petits gredins viendra essayer de vous voler la nourriture que vous avez emporté pour votre pic-nic).
Il mesure 80 cm en moyenne pour un poids entre 4 et 9 kilogrammes (les mâles sont plus grands et plus lourds que les femelles) et vit entre trois à cinq ans (le triple en captivité).
Originaire d’Amérique, on le trouve néanmoins dans certains pays d’Europe (introduction par l’homme). On le trouve dans les forêts, le long des cours d’eau et dans les marécages, mais il ne répugne pas à vivre aussi dans les banlieues.
Le mâle compte entre 2 et 12 femelles en période de reproduction. Les femelles n’ont qu’une seule portée par année et peuvent se reproduire dès leur première année. Le mâle doit attendre sa deuxième année. La gestation dure 63 jours. La femelle s’occupe seule des petits qui sont sevrés à l’âge de quatre mois.
Sa maison : les arbres creux, les cavernes, les terriers, mais il change souvent de maison. Comme il est peu farouche, il peut aussi choisir d’habiter en ville (les greniers, égouts et cheminées lui conviennent parfaitement).
Le cri du raton laveur est très particulier, car il ressemble au pépiement d’oiseau, par contre, il pourra grogner s’il se sent en danger.
Le raton, intelligent et curieux, peut être apprivoisé facilement, mais les mâles deviennent agressifs. Il est bon grimpeur et bon nageur, mais se déplace assez lentement sur terre.
Le raton laveur au barbecue était un plat traditionnel dans les fermes américaines et les esclaves américains en mangeaient comme repas de Noël. La première édition de “The Joy of Cooking” (le plaisir de cuisiner), publiée en 1931, contenait une recette pour la préparation du raton laveur avec de l’écureuil et de l’opossum !
Petit clin d’œil encore au Costa Rica, c’est un des membres de l’expédition de Christophe Colomb qui a été la première personne à laisser une trace écrite sur le raton laveur.
Diego Rica